dimanche 15 mars 2009

MA place

Ce billet a été écrit sur papier dans un café avant d'être copié-collé ici-même.

C'est drôle les hasards. Ça fait environ 1 mois que j'ai mon habitude de toujours m'asseoir au même endroit à la même heure pour écrire l'oeuvre de ma vie. 1 mois de fidélité! 1 mois à avoir la même place réconfortante, ma bulle qui me permet d'écrire... Parce que c'est le seul endroit qui a une prise électrique pour mon vieux mac plus de batterie.

Je rentre dans le café ce soir et je vois qu'il est plein. Maudite habitude qu'ont les gens de sortir quand il fait beau... Ce magnifique café a besoin de clients même à -30?!

Mais signe du destin, la fille qui était à MA place s'en allait. Pour rajouter aux belles choses de la vie, y'a deux jolies demoiselles qui parlent seule juste à côté de mon spot.

Étant bon joueur, je décide alors de me commander mon café tout de suite et d'aller m'asseoir après l'avoir commandé. J'attends donc et sort de nul part une effrontée qui me vole MA place!

Je bouillonne!

Je me place alors sur le genre de comptoir qui fait face à la rue... C'est fou! Je ne suis pas à ma place et ça me frustre!

En faisant face à la rue, je vois tout ces couples qui marchent dehors par ce temps magnifique . Je me sens comme un Scroodge qui regarde par la fenêtre le soir de Noël!

Étant une personne expressive, chaque coups de crayon sur ma feuille fait vibrer la table et ça me déconcentre. C'est fou comme l'endroit pour écrire est important pour un auteur.

(j'ai même pas fini ce premier draft et je me donne déjà le titre d'auteur... pompeux le Scroodge à soir!)


Alors est-ce l'énergie autour qui est négative dû aux nombreux mouvements et déplacements ou bien parce que je manque la chance en or d'avoir deux jolies demoiselles à une table?

De ces deux filles, j'ai surtout remarqué celle à lunette, cheveux en toc un peu ronde... en plein mon genre! À un moment donné durant la soirée, elle descend se prendre un café seule laissant son amie dans son coin. Cela aurait été le moment idéal pour demander à l'amie esseulée si ma jolie demoiselle à lunette est célibataire et autres questions du genre!

Après une heure et demi à frustrer devant ma feuille à écrire cette idée que j'ai eu dans le bus, je vois ma voleuse de place quitter l'endroit. J'en profite alors pour reprendre MA place.

Je m'installe à MA place et que fait celle qui occupait mon esprit dans la dernière heure? Elle ramasse ses choses pour s'en aller en continuant sa discussion avec son amie!

J'interprète alors de leur discussion qu'elles se revoient pour la première fois depuis la fin de leur cours et qu'elle sort avec un gars X-Y-Z de son ancien programme depuis peu.

Oui mesdames et messieurs! Marius a passé une heure et demi à tourner son sang à 180 degrés pour une fille en couple.

Tout ce temps perdu, toute cette énergie à faire un plan de rechange (demander à la serveuse de lui servir un chocolat chaud avec une note disant "si tu veux partager ce chocolat chaud, t'as qu'à venir à la fenêtre me remercier en personne!")... pour rien!

Ce que je croyais être un heureux hasard aurait dû être interprété comme un signe du scénariste de ma vie que je perds mon temps à me tirailler intérieurement pour ça!

C'est dans des moments du genre que je découvre à la dure que malgré le fait que je pense être bien heureux d'être célibataire, mon esprit continue à être tourmenté par la peur de manquer ma chance de rencontrer LA bonne.

En tout cas... cette mésaventure m'aura permis de romancer un peu ma petite vie.

5 commentaires:

naneki a dit…

Il n'y a rien qui arrive pour rien. Célibataire depuis 4 ans, c'est ce que je me répète inlassablement en cherchant le sens des obstacles rencontrés. Est-ce la sagesse...mais c'est ultra motivant de découvrir une nouvelle facette de notre personnalité.
Tes peines, frustrations, questionnements alimentent joyeusement ton imagination et nourrissent ton besoin d'écrire.
J'adore te lire et attend fébrilement ce bouquin.
Assume, digère et transmet nous ton talent.

Marius a dit…

Merci Naneki!

La question du "il n'y a rien qui arrive pour rien" est une question intéressante qui occupe souvent mon esprit et que je devrai aborder un jour.

Étant cartésien, il m'est un peu difficile de croire qu'il vit ci-haut un genre de scénariste de ma vie qui place les choses de manière à ce qu'elles prennent un sens...

Mais du même coup, il est rassurant de se dire qu'il n'arrive rien pour rien... les choses semblent souvent prendre un sens.

Entk! Comme tu peux voir, l'esprit roule constamment! Merci du support et bonne journée!

Frédérique a dit…

Rien qu'une chose à dire: Calme tes hormones, le grand! :P

C'est pas TA place, que tu le veuilles ou non. He he.

Brise ta routine, Camus l'a dit, c'est bon pour toi.

Marius a dit…

Elle est baveuse la grande de dire ainsi à son aîné de se calmer les hormones!

Tu sauras la GRANDE que j'ai pas pris ma place de la journée aujourd'hui et j'allais très bien.

En réalité, c'est surtout de ne pas pouvoir écrire sur un ordi + d'être dans un endroit qui bouge beaucoup qui brise ma bulle.

Fake HEIN?!

=P

Shannon a dit…

Et moi j'ai envie de te dire que quand je te lis ça me donne envie d'écrire :o) Voilà... compliment à ma façon.