mardi 10 mars 2009

Les Déliaisons de Martin Robitaille

Normalement, j'aurais écris cette critique sur mon autre blog mais comme c'est ici que j'ai parlé de ce roman, ça sera ici que je le critiquerai.

Il y a une semaine et demi, je commençais la lecture de Les Déliaisons de Martin Robitaille et j'ai fini le tout hier soir aux petites heures du matin... et maudit que j'ai été déçu!Pour ceux qui tenaient à lire ce livre, arrêtez maintenant de lire... parce que c'est vraiment avec la fin que j'ai un problème!

L'histoire commence simplement avec un gars (Raphaël), prof de littérature à Rimouski qui a fait sa thèse de doctorat sur Proust, qui réalise qu'il n'est juste pas à sa place. En amour, au travail, dans ses buts à atteindre, il est à côté de la track.

Vivant présentement la situation, je pensais que le livre allait me rejoindre un peu... mais non! Échec à ce niveau!

Je n'ai pas lu Proust mais à lire le roman, on comprend qu'il s'inspire de l'auteur français. C'est lourd, beaucoup de commentaires sur notre société... mais arrive souvent des situations qui sont tellement loufoques qu'on se demande si l'auteur ne jonglait pas entre "Le-mood-actuel-des-jeunes-auteurs-qui-font-des-histoires-pathétiques-et-loufoques-comme-Dompierre-ou-Les-Invincibles" et "Il-n'existe-plus-de-grands-auteurs-qui-ré-invente-la-littérature".

Avoir un accident en SUV avec son pénis dans les mains, ça sonne plus comme quelque chose qu'on verrait à Radio-Canada le mercredi soir à 21h mettons...

Ce qui était tannant avec Les Déliaisons, c'est que le personnage est nullement attachant. L'auteur a probablement cherché à ce qu'on s'attache à Raphaël en abusant du "Je" mais à chaque fois qu'il fait quelque chose, on se détache.

Les Invincibles ou Dompierre se prenait pas trop au sérieux. Ici, on sent qu'il se prend au sérieux... et c'est ce sérieux-isme qui rend le tout peu attachant.

Oui, les histoires dans lesquelles Raphaël se met sont comique mais c'est commenté souvent de manière moralisatrice... Comment un gars pathétique peut-il faire la moral? Ça marchait juste pas dans ma tête!

Et à propos de la fin... Tout le long du roman, on sent que Raphaël a de la misère avec ces gens qui abusent de l'argent. Tout le long du roman, on voit un gars mi-trentainte totalement pathétique qui vagabonde d'histoires pathétiques en histoires pathétiques jusqu'à retourner vivre chez ses parents.

Dernier chapitre? Le personnage est à son plus bas? Pourquoi ne pas lui faire tomber la fille idéale de nul part qui vit sur un gros voilier et qui fait le tour du monde avec son père américain plein aux as?

C'est cette fin Deus Ex Machina qui m'a fait le plus chier. Je n'avais pas l'impression que le personnage avait moindrement travaillé sa personne pathétique pour moindrement vivre heureux dans le prologue.

Est-ce par jalousie d'être tombé sur la bonne sans avoir eu à travailler sa personne que j'ai pas aimé la fin? Peut-être... mais il me semble qu'on passe pas de "misère-avec-les-riches" à "je-mène-la-belle-vie" sans combat intérieur?

Alors c'est ça: le manque de suite dans le style et la fin Deus Ex Machina m'a déçu dans Les Déliaisons de Martin Robitaille.

Peut-être ai-je manqué des bouts dans ce qu'il voulait dire mais Robitaille n'avait qu'à s'assurer que tout était clair dans son premier roman, non? En tout cas... il faudra attendre le deuxième pour juger.

P.S.: C'est bizarre d'être rough avec un livre quand on essaie d'en écrire un soi-même! =S

P.P.S.: La chanson a pas mal roulé dans mes oreilles depuis que j'ai Les Déliaisons et comme j'aime plugguer de la musique... voici Alain Souchon avec Foule sentimentale!

1 commentaire:

Mélanie a dit…

Allo
J'ai lu le roman et au départ, moi aussi je trouvait peu probable qu'une fille parfaite lui tombe du ciel comme ca pour rien. Cependant, dans la vie les filles parfaites ne se trouvent pas a vous attendre au bout d'un long chemin de travail intérieur. Vous avez beau travailler fort sur votre personnalité bien réussir dans la vie il se peut que vous restiez seul tandis qu'il y a des trou de cul pathétiques qui rencontrent des filles parfaites sans faire aucun effort. C'est le hasard de la vie. La fin est donc dans cette perspective, réaliste. mais ya de quoi être jaloux oui c'est pas juste mais la vie est injuste... une autre morale....